lundi 31 décembre 2012

Un peu plus de 700.000 cavaliers en France. Une bonne partie ont commencés leur premiers pas en club hippique, sous l'influence d'un(e) moniteur/trice qui nous inculque les bases, parfois l’essentiel, «à la surface» et d'autres qui forment de vrais petits cavaliers en profondeur.

85% d'entre nous, avons déjà entendu ses phrases :

«Il se fiche de toi ton cheval, montre-lui qui est le chef!»
«Talooooooooonne! Bourre lui dedaaaaans!»
«Il te teste!»
Et, bien d'autres encore... Avons-nous réellement, nous, petits cavaliers avec (je l'espère) un cerveau assez perspicace pour secouer notre petit pois chiche, sous notre superbe bombe Samshield? Nous sommes-nous posé cinq minutes, ouvert nos doigts de force pour lâcher notre cravache rose bonbon qui sert à réveiller Pompon et réfléchir deux secondes (qu'est-ce dans une vie?) sur la réalité des propos qui sont aussi populaires que les potins de Rihanna, et qui se propagent comme le virus de la Grippe (et qui sont tout aussi nocif!), sur les 8clubs que j'ai pu côtoyer, j'ai entendu exactement les mêmes paroles, mêmes mots à la virgule près! Étant enfant, je pensais que les moniteurs étaient :

Réponse a) Jumeaux, triplés, quadruplés, etc.
Réponse b) Formés à la même école, par le même professeur, avec le même cours!
Réponse c) Qu'ils détenaient la vérité, puisqu'ils soutenaient les mêmes propos.
 
Heureusement, ça n'est que 98,9% des moniteurs d'équitation. (Ouf, on a pas tout perdu!) LOL
Stop contre la diffamation des bisounours ! Respecter son cheval n'est pas vivre dans un monde utopique!
En revanche, penser que nous pouvons être son leader, ou son patron (ce qui voudrait dire = Je t'ordonne quelque chose, si tu ne le fais pas, je te punis; OU, je te le fais faire de force... )  l'idée que nous sommes plus intelligents et plus forts que le cheval, est ridicule, et dénué de sens...
Votre cheval n'est pas idiot, et comprend ce que l'on peut attendre de lui, si on le lui explique précisément,  et poliment en se pliant à son moyen de communication.
Beaucoup, beaucoup, (...) beaucoup, beaucoup de cavaliers n'acceptent pas que le cheval leur disent : «M*rde!», ils pensent que ce n'est pas normal qu'un animal ne se plie pas aux exigences du maître. On demande = Ils exécutent, point à la ligne, non négociable!
De quel droit? Le plus gros problème avec notre relation aux animaux est le pouvoir que l'on peut détenir entre nos mains puisque l'homme réfléchit, est conscient blablabla... je vous passe les détails d'une auto description qui caresse l'homme dans le sens du poils... Des gens prennent des animaux dans le but de posséder quelque chose, d'avoir le POUVOIR de DOMINER un ÊTRE VIVANT! L'équitation attire des personnes de tout état psychologique qui grâce à certains outils, et à certaines pratiques alimentent leur fantasme de domination à exécution (malheureusement, on nous inculque cela sans le savoir, au tout début de nos premiers pas en selle!)
Enfin, passons.

«Pompon, est-ce que tu peux s'il te plait trotter mon chérinou?» = «Pompon, gliblidlublumuchu tiplieicjek tdkcje lkj chrifc?» La seule chose qu'il peut retenir c'est seulement l'intonation de notre voix, l'INtention du mot, ce que l'on en laisse percevoir et certains de nos mots qui sont associés à un ordre précis! Mais je suis persuadé que nous pouvons nous passer de notre voix afin de renforcer nos moyens de communications corporels ! Pourquoi ? Parce que la voix peut être une entrave au langage équin. Notre plus bel outil de communication d'humain à humain est le langage, effectivement mais d'humain à animal, c'est tout autre chose. Nous, humains, qui nous sentons parfois un peu supérieur avons tendance à souhaiter que le cheval nous comprenne, et non l'inverse.
Tout est voué à l'échec, si nous réfléchissons comme cela. Ça engendre une perte de communication entre cavalier et cheval, une croyance en une fameuse "rébellion de notre cheval" ou comme certains le pensent "Crise d'adolescence" (sans oublier les boutons, et les poils qui poussent ...lol) ou bien, parfois d'autres ne se posent aucune question et finissent par employer la force, car comme notre virus s'incruste bien dans notre cerveau (puce de conditionnement du cavalier) « Pompon se fiche de ma poire!» alors Pompon va prendre cher !
Tôt ou tard, tout se paie. Une seconde d'inattention sur un "Pompon" fougueux, ou malicieux, et c'est le petit cavalier qui mange le sable!
Il vaut mieux être l'ami du cheval, que son ennemi. Même si c'est un animal qui, bien souvent, se résigne et subit sans faire de vague...
Je m'arrêterai ici pour ce soir. J'explorerai certains de mes perceptions plus tard. J'ai seulement laissé plané quelques unes de mes idées.

L'équitation n'est pas un combat, loin des tensions conflictuelles ou tout autre haine camouflée ou étalée au grand jour.


Pour finir, je pense qu'il serait intéressant de revoir l'enseignement des moniteurs d'équitation, une partie théorie ne serait pas de trop :
- Connaitre les fonctionnements du cheval, les différentes maladies,  les allures, ses codes et sa communication.
- Un travail à pied serait surement nécessaire et plus bénéfique afin de faire gagner en patience les futures cavaliers et leur inculquer le respect du cheval et les véritables valeurs de l'équitation (qui n'est pas que monter sur un cheval, et Huuuh Tayo!)
- Apprendre ce qu'est et à quoi sert tel ou tel matériel ...
- Comprendre l'action que l'on DEMANDE au cheval (et non que l'on exige!) et pourquoi.
- Bien d'autres choses encore que je développerai plus tard... il est important de tracer un début de chemin droit, et propre dans le respect de l'animal, aux futurs cavaliers.
Bien trop de club à l'heure actuelle coupe les jambes des cavaliers, en leur limitant leur connaissance et leur savoir afin de les garder jusqu'au bout dans leur structure, pour ne pas voler de leur propres ailes.
C'est bien dommage, car en étant enseignant, il nous faut être pédagogue et généreux...
à méditer.

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