“Il n'y a aucune vérité venant de l'homme, sur le cheval...”
Nous
ne pourrons jamais prétendre savoir cent pour cent la vérité sur les
chevaux, les seules possibilités qui peuvent s'avérer véridiques sont
celles qui pourraient être les situations les moins conditionnées...
L'âge
de bronze signe une domestication du cheval par l'homme. L'équitation
se pratiquait déjà dès l'antiquité, le but principal de l'utilisation
d'un cheval était purement matériel, afin de se déplacer, de travailler,
se nourrir ou encore, il pouvait être un bon “véhicule”
durant la guerre ... puis à la période de la Renaissance l'équitation
s'affine vers un but "artistique", s'en suit sportive, et de loisir.
Au moyen-âge (12ème siècle après J.C.) les chevaux étaient déjà ferrés, portaient le mors, la selle et les chevaliers avaient déjà des éperons fixés aux talons.
L'équitation
à cette époque était brutale, elle assouvissait la perversité et
alimentait le pouvoir de domination des hommes : Un être-vivant
considéré comme un objet à dominer.
Notons
que si les chevaux étaient utilisés comme figurants au cœur de la
guerre, et traiter de la sorte c'est qu'ils en résultaient être des
animaux résignés, certes le fait qu'ils n'avaient guère le choix,
permettait une rébellion quasi impossible.
La
renaissance n'a pas été tout rose non-plus, le châtiment était de mise
et la récompense trop peu présente. S'en suit des années et des années
de découvertes auprès des chevaux, petit à petit les hommes
s'émerveillent à découvrir que cet être fascinant peut être bien plus
qu'un outil de guerre, de travail, ou encore même une œuvre d'art qui
embellissait le travail de l'homme... Jusqu'à ré-attérir dans le travail
militaire (...) l'école de Saumur qui débouche sur une équitation
classique sportive, et de loisirs...
Toutes
ces équitations ont un seul et même point commun qui se refilent comme
la gale, mais qui Ô grand jamais n'a permis de se remettre en question
sur l'animal qui est devenu notre partenaire au fil des siècles. On nous
laisserait croire que certains peuples dans le monde, il y a des années
de cela, montaient leur chevaux sans mors, sans selle tout comme la cavalerie Numide qui selon mon grand ami Wikipédia me confirme qu'ils montaient seulement munit d'un bâton avec beaucoup de légèreté.
Voyez où je veux en venir?
Jusqu'à la monte sans mors.
Je
souhaite déjà vous affirmer que la monte sans l'utilisation du mors se
faisait il y a déjà plusieurs années avant que tout remonte à la surface
n'importe comment. Des millions de petits moustiques ont envahit nos
pages web, un peu comme un téléphone arabe où plusieurs cavaliers ont
totalement déformés des frivolités avec un sujet sérieux dont beaucoup
de cavaliers se fichent. Où voudrais-je en venir? Non, promis, je ne
vous parlerai pas plus qu'un vague sous entendus; des miss-circus des
blogs, on vous en tire déjà assez le portrait en vous parlant
d'éthologie, les gens confondent tout. Bien, la soi-disant équitation
éthologique a été la cible des pseudos-cavalières du web, mais il y a
bien autre chose qui a été en vogue ces temps-ci... oui... c'est de
détester les pro-circus-étho-cavalièrus-jambettus-blablablatus!
Ce
dont je vous parle n'a aucun rapport avec une certaine mode. Ici, le
sujet de la monte sans mors relèvera beaucoup plus qu'un simple
aller-retour de la carrière au pré, où tu montes ton cheval "juste comme
ça" en licol... Non. Nous pourrions comparer cela à une éthique. Je
souhaiterai vous prévenir qu'aucune diffamation n'est à entre-voir ici,
je ne parle pas de mauvais cavaliers parce qu'ils montent en mors, et de
bons cavaliers qui montent sans, c'est beaucoup plus profond que de
caresser l'eau à la surface, ça n'est pas de VOUS dont je parle, ni de
vos mains, je n'ai pas la prétention de juger qui que ce soit, pour un
simple outil que vous utilisez ou non. Nous avons tous un point commun
(et bien entendu mes écris visent les amoureux des chevaux) c'est le
bien être de nos chevaux. Peut-être que pour vous, les méfaits du mors
n'effleureront pas votre esprit, ainsi soit-il, chacun pense ce qu'il
veut... Le but n'était de juger personne, seulement juger l'outil qui
est à notre disposition.
Encore une fois, pour fixer nos pensées,
je ne parle pas de comparaison car il n'y a aucun point de comparaison
possible à faire du genre «Je préfère un cavalier qui monte avec un
mors,et une main douce qu'un cavalier qui monte sans mors avec une main
dure!» Si vous me ressortez cela à la fin de mon récit, c'est que vous
n'avez pas compris le but de mes paroles, ou bien c 'est que j'ai pu
peut-être mal m'exprimer.
Parce qu'il n'est pas question ici de
parler de cavaliers qui montent n'importe comment sans mors, il m'est
impossible de comprendre une personne qui monte sans mors en ayant une
attitude contradictoire à cette éthique. Malheureusement, ce n'est pas
tout rose, il y a des imbéciles partout.
A l'inverse, pour moi, le mors même avec une main souple et douce, reste désagréable pour les chevaux, et de plus inutile. Mais, peu m'importe, chacun suit sa raison.
Dieu!
Que je m'égare! Quelques êtres à part entière ont démontrés sans faire
trop de bruit jusque là que de créer un lien communicatif autre qu'avec
le mors était possible, et qu'en plus de cela le cheval s’avère être
mile fois plus attentionné. Seulement, est-il possible selon
l'orgueil des cavaliers, de remettre en cause des siècles d'équitation ?
Du moins, d'avoir le culot d'ébranler l'équitation aux rempares de
pierre camouflant un simple château de cartes, ainsi de risquer d'être
juger et traiter d'incultes part nos compatriotes ? Au lieu
d'être soutenu dans une thèse tout à fait plausible voire même logique,
suffirait juste d'écarquiller les yeux, de se les passer à l'alcool, au
vinaigre, ou que sais-je encore, mais de voir la réalité en face, et
d'ADMETTRE que oui, nous pourrions évoluer et continuer les traces d'une
équitation proche d'une certaine vérité de confort pour le cheval, mais
aussi pour le cavalier!
Car, ce n'est pas qu'une question de
bouche libre, c'est également synonyme de grande et profonde réflexion,
détenir une base solide de vérité, un véritable accord du cavalier et du
cheval sans contrainte et conflit Pourquoi ? Parce qu'il n'y a aucun
plaisir à diriger un cheval avec une barre de fer entre nos mains. Il
n'y a absolument aucune différence entre la précision du mors, et du
sans-mors, sauf peut-être le travail qui doit être deux fois plus mental
et appliqué, en sans-mors.
Il peut être un outil qui rime avec
paresse, voire chantage. Parfois, lorsque je n'arrive pas à me faire
comprendre par mon cheval, mes pensées conditionnées durant des années
reviennent et se traduisent par cela : «Ah! Si j'avais un mors, je l'obligerai à aller à droite, même si il ne veut pas! Il n'aurait pas le choix!»
Véridique... Comme le souligne si bien mon moniteur : «Le
mors n'est que le si bon chantage du cavalier, un faux ami, à ce moment
là notre équitation ne se traduit que par ça. C'en devient une drogue,
un besoin... Un raccourcis. La fainéantise prend le pas sur notre
passion, c'est un fait... Mais lorsqu'elle commence à prendre la main
sur un animal... c'est ici qu'il faut se réveiller! »
En plus
de douleurs physiques que peut occasionner le mors, prouvé et re-prouvé
même sous l'effet d'une main tendre, et douce (encore heureux ai-je
envie de dire!) les cavaliers de la bonne école s'entêtent à défendre
l'étude faite par le mors, ils se justifient... (mal!) lol
Il faut que vous sachiez que : Monter sans mors est avant tout un état d'esprit.
J'ai
été initiée par mon moniteur qui n'a ni degré de la Cense, ni cassette
vidéo de bidule chouette, il est cavalier de classique...sans mors, avec
un cerveau qui fonctionne,se pose des questions, lit beaucoup et qui a su
tirer le meilleur de l'équitation et du relationnel comme il l'entend, parfois dirigé par ces
mentors, pour ensuite déterminer, et réfléchir par lui-même.
Je ne
monte pas sans mors par mode, mais par réflexion et par choix pour des
raisons qui seront exposés ici (ci dessus, et ci dessous )
Je pourrais également accuser une tout autre excuse qui réapparait sans cesse dans la bouche des cavaliers |Attention le contenu de ces phrases peut choquer les âmes sensées|
: «J'ai du frein avec le mors!» --- «Je n'ai pas envie de mourir si je
ne met pas de mors à mon cheval» --- «Mon cheval est fou!»
Pitié!
Que vous montiez en mors pour une raison quelconque mais pas pour ces
raisons-ci! Le but final du mors dans vos phrases est égal à la douleur
que vous infligerez à votre cheval pour vous arrêtez ou lui ordonner
quelque chose ! Non, non non et NON! Le mors n'est pas un frein = CONFLIT!!
Il NE doit PAS être le raccourcis d'un travail négligé ! Il ne doit pas
être un outil de torture à cause de votre manque de maturité, ou de
niveau équestre (ou manque d'intelligence parfois ça arrive!) puis, un
cheval qui n'est pas gérable ne doit pas être monté (ni en mors, ni
sans, d'ailleurs!)
Le mors est une des plus grandes illusions
données aux cavaliers, c'est dingue, cet effet psychologique qu'il peut
avoir sur nous, il ne doit pas apaiser l'angoisse du non-contrôle, ce
n'est qu'une sorte de placebo dangereux qui peut vite déchanter, ne
jurant parfois que par ce moyen pour arrêter son cheval...vous seriez
vite déçus.
Parfois, nous pouvons en oublier les autres moyens
indispensables de communications, aveuglés par le mors et ses effets
immédiats en faisant endurer la douleur à votre compagnon...
malheureusement, sur beaucoup de cavaliers, ce sont les racines de
l'équitation d'antan qui l'emportent, et peu sont convaincus des méfaits
du mors, et beaucoup de cavaliers pensent avoir une main juste,
incapable de blesser leur chevaux. Bien évidemment, autant se crever les
yeux, et les tympans que de remettre en doute l'équitation de nos
ancêtres, autrement dit : «ça me fait mal aux fesses de me remettre en
question après quelques années d'équitation! Il n'a pas mal, il me
l'aurait dit sinon!» Lol !
Dans un autre genre, on m'a dit un jour
: «Euh, et en plus ton cheval il bave pas sans mors, donc n'est pas
décontracté! Alors, qu'as-tu à répondre à ça? hein?hein? !»
Vous
assurez et rassurez que vos chevaux ne bavent pas non plus au pré... ?
lol, rien n'est prouvé sur le soit disant effet décontractant du mors...
ce n'est qu'un fait constaté pour mettre une définition sur la mousse
ou/et la bave qui sort de la bouche des chevaux lorsqu'ils ont un mors
dans la bouche.
L'équitation sans l'outil numéro un dans la liste
principale du matériel à acheter autrement dit, le travail sans-mors
n'est pas un travail de fainéant comme beaucoup le prétende, c'est un
travail à faire à pied. Les principaux points sont fondamentaux avant de
juger quoi que ce soit.
- Le respect à pied doit être
obligatoire, avant d'envisager quoi que ce soit monter, il faut que les
bases à pied soient acquises. Et, avant chaque travail monter, la
vérification de ce point-ci est IMPORTANTE! Du moins,
je le fais systématiquement. Suivant le tempérament du cheval le travail
à pied mettra plus au moins de temps, parfois une séance, ou deux...
voire plus avant de monter à cheval.
Lorsque je vous parle de travail à pied, ce n'est ni de la jambette, ni du reculer. C'est par exemple : Le cheval ne doit pas me dépasser, ni me bousculer, contrôler ses membres, travailler l'anticipation, le mental du cavalier, longer... - Puis un travail monter, pour un cheval décontracter, il faut un cavalier décontracter. Il faut à présent comprendre qu'une fois sur son dos, vous êtes liés au cheval, vous pourriez même vous y ancrer... un haut du corps détendu est la clé. Je vous invite à lire les livres de Sally Swift sur l'Equitation Centrée *** qui est une porte grande ouverte aux secrets de l'équitation...
- Une technique de jeu dans les mains, pour développer les réactivités de votre cheval, c'est très dur pour le cavalier, et seulement une partie de rigolade pour votre cheval (ou tout dépend sa capacité à apprendre), il faut que vous raisonniez comme si vous étiez face à une personne qui vous parlait avec une basse et douce voix... puis qu'un jour, lorsqu'il se passe quelque chose d'important, vous aillez à peine besoin d'élever la voix pour vous faire comprendre. Eh bien c'est ce que nous recherchions à cheval, une simple pression à peine rien, pour faire comprendre quelque chose à un cheval qui pourrait par exemple, s'emballer... sait-on jamais! Le décor du pays des bisounours n'est pas toujours présent!
- Un travail sans mors ne veut pas dire un tour de manège à la sortie du supermarché! Nous travaillons comme tout autres cavaliers classiques qui travailleraient en mors. Chercher la décontraction, l'équilibre du cheval, l'incurvation, etc... Il n'y a pas plus précis, contrairement à ce que les gens pensent, qu'un travail sans mors. Je ne vois pas pourquoi certains arriveraient à travailler sans mors, dans la précision totale, et comme par hasard... ceux qui n'en sont pas convaincus et qui s'y essaient, n'y arrivent pas. Étrange! ^^
A ce moment là, c'est VOUS
qui êtes contraint d'adapter votre langage à celui de votre cheval, car
dès à présent il n'écoutera que ce que vous lui dites ( moins on en
fait, et plus il en donne... prouvez, prouvez, et encore prouvez...et je
n'aurai jamais pensé!) il n'y aura plus d'excuses, votre cheval ne
répond qu'à vos questions...
Partage d'un bout de mon roman :
« De
nombreux cavaliers de bons niveaux qui sont venus chez moi, monter à
cheval, sans mors… étaient démunies face à cette monte ; d’un coup ils
se sentent impuissants de n’avoir plus rien qui marche sur leur chevaux.
Maintenant, c’est chacun à sa place, mais en travaillant ensemble. Et
ça, c’est frustrant. Frustrant de ne rien contrôler autrement que par la
relation que nous entretenons avec notre cheval, la confiance qui nous
est demandé d’avoir pour monter ; la concentration et la précision de
nos gestes pour obtenir quelque chose ; mais tout ça ce n’est que du
positif.
Nous sommes dans une société de
dominance et de rapport de force. Mon patron me commande, je commande ma
voiture, je commande mon cheval; j’aime avoir de l’emprise et le
guider. Je suis le petit bonhomme qui leur demande de mettre du
relationnel et rien que du relationnel dans leur couple; certains me
diront merci, et d'autres s'en iront frustrés d'avoir été nu pendant une
heure et demi.» Je verrai pour publier quelques extraits sur notre histoire...
L'équitation
sans mors c'est être capable d'être contraint à la place de son cheval,
en abandonnant un conditionnement qui nous simplifiait la vie, afin de
se remettre totalement en question, sans remettre complétement les bases
de l'équitation en doute, juste d'évoluer avec son temps et d'avoir
l'intelligence d'enlever un outil factice dans notre rapport
cavalier/cheval. La seule chose qui vous lie à votre compagnon c'est
simplement le relationnel que vous développerez avec lui.
Pour
finir, je reste encore bouche bée de ce que je vis avec mon cheval, je
me rends compte que j'étais bien loin du compte en évoluant dans un
monde complétement fermé, où les chevaux sont considérés comme des
animaux dangereux, incontrôlables sans un outil en acier dans la bouche,
dirigé par une poigne de fer lorsqu'il se passe quelque chose, j'ai
développé des peurs ingérables à cause de ces clichés. Bien sûr un
cheval reste un animal imprévisible mais tant qu'à faire, aucunes
barrières ne retiennent un animal peureux... Quoi qu'un seul sentiment
peut l'apaiser... le peu de confiance qu'il peut nous donner. A ce
moment là c'est le moment crucial, c'est notre histoire qui est mit en
jeu... Encore une fois, c'est la relation que vous avez avec votre
cheval, ce que vous avez créé à pied, et monté qui se jouent. ****
Je pense être encore loin du compte, mais je vous souhaite d'avoir
quelqu'un qui vous ouvre les yeux sur notre passion commune... L'amour
d'un être si cher à nos yeux. Je vous souhaite de vous rendre compte de
ces choses si simples qui paraissent être une montagne à gravir, j'en
suis encore si loin mais j'avance. Je ne suis pas seule.
Je vous
assure que dans notre quête de bon sens, et de travail approfondit, il
n'y a que moi, jusque là qui ait appris tout ce que m'enseigne mon
moniteur, comme quoi... j'ai longuement pensé que c'était mon cheval le
problème, et il m'a finalement démontré que j'avais tout faux, je me
plantais de victime sur toute la ligne.
N'oubliez pas qu'un cheval
se résigne, si il ne vous dit rien il faut toujours veillez à son
confort, qui passe déjà par les bases... Si vous avez la chance d'avoir
un cheval qui vous montre quelque soit le signe de son agitation,
écoutez le, il est de bon conseil, c'est un bon mentor. Il n'y a aucune
supériorité à avoir face à lui... pas plus que de le considérer comme un
être inférieur.
L'important dans le couple cavalier/cheval, ce n'est pas la théorie, ni tout autres choses encore, c'est le relationnel, et c'est ce que je tente de t'apprendre.
Je relate encore une fois, que ces pensées ne tiennent qu'à moi, et à d'autres cavaliers... Mais en rien je ne me permet de juger qui que ce soit qui n'aient pas les mêmes méthodes. C'est simplement la liberté d'expression, d'autres étalent leur travail en mors, sans forcément en écrire une tartine puisque c'est purement normale, en revanche, on nous demande trop souvent de se taire lorsque nous avons des méthodes différentes des autres. Ce que je ne souhaite pas forcément faire.
Je vous invite à parcourir sans modération un site formidable : SolYSombra
*** Equitation centrée Tome 1 Sally Swift et ; Equitation centrée : Aller plus loin
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